Tendances

Dites-le avec une vidéo !

Capture d'écran 2015-04-03 18.37.23C’est à l’occasion du rendez-vous « Mediavision » de Publisuisse et avec la collaboration de la RTS que les chiffres sur notre consommation de contenus ont été révélés. Ainsi ce n’est pas moins de 40% de vidéos que les Suisses regardent devant l’écoute de la radio ou la lecture de la presse. Un constat qui tend à se généraliser sur beaucoup d’autres pays.

L’essor de la vidéo, qu’elle soit proposée de façon traditionnelle ou de façon pratique, mobile et en ligne est une évidence. L’accès à l’information, au divertissement et à l’éducation en a été grandement facilité. Mais les marques se sont les marques qui vont en tirer le plus grand profit. Non seulement, elles ont compris l’avantage de mettre en scène leurs produits mais elles ont tout intérêt à recueillir l’expérience utilisateur que leurs clients ne cessent de partager au sein de leurs communautés d’amis.
En effet, il n’y a pas que les blogueurs pour s’exprimer sur les avantages ou inconvénients d’un produit. Tout consommateur « lambda » a désormais la possibilité de partager son amour pour un produit ou, pire, son aversion. Au tout début de ce phénomène, on se rappelle tous de l’exemple de Dell qui avait du faire face à un client mécontent du service après-vente. Ce dernier était allé jusqu’à monter un site pour fédérer d’autres mécontents. Ce site avait très vite attiré l’attention des médias.

Ouvrez ce paquet !
Avec l’avènement de Youtube c’est une nouvelle façon de s’exprimer qui a vu le jour. On a connu les vidéos de « unboxing » ou vidéos de déballage, celles dans lesquelles on pouvait découvrir un produit fraichement commandé. Rien n’était épargné puisque filmé sur le vif, ces vidéos avaient l’avantage de nous faire vivre en direct la réception d’un article, avec ou sans peine comme ce fut le cas pour certains modèles de smartphones Samsung. Puis enfin, le saint Graal telle l’apothéose de ces vidéos nous découvrions l’objet tant convoité comme si nous le tenions nous-mêmes en main. À noter que ces vidéos continuent à enregistrer de véritables succès d’audience tant elles sont simples et parlantes pour nous tous.

Alors vous en pensez quoi ?
Il y a eu aussi le temps des « reviews » de produits ou services en ligne qui étaient filmés avec un peu plus de moyens. Souvent accompagnées d’une présentation puis d’une narration, ces vidéos n’avaient rien à envier aux émissions TV dédiées aux consommateurs. En quelques minutes nous étions accompagnés par un ou deux présentateurs qui le temps d’une vidéo courte nous parlaient du produit tout en l’illustrant avec des tonnes d’images faites sous tous les angles pour aboutir à un conclusion souvent très franche: faut-il ou non se procurer cet article ? Vous aviez ainsi l’impression que votre beau-frère ou votre meilleur ami vous aidait dans votre choix pour votre prochain achat.
Moult de ces créations sont faites sans l’appui des marques qui sont citées à l’écran, de quoi garder un bon recul pour adorer ou détester ledit produit. Côté réalisation c’est de plus en plus pro, léché et surtout digeste car concises. Oui, ces productions vidéos sont très faciles à consommer tant elles s’approchent de la durée idéale de lecture, une durée qui fait défaut sur les formats TV qui semblent avoir besoin de plus de place pour s’exprimer sur ce type de thématique.

Et si on allumait sa webcam ?
Mais il n’y a pas que les tournages en multi caméras à l’éclairage soigné qui servent à parler des marques et des produits, il y a votre Webcam, votre caméscope ou plus souvent votre appareil photo voir même pour aller encore dans le plus rudimentaire: le « screencast » ou enregistrement de votre écran d’ordinateur. Prenons le premier exemple, celui des webcam. Elles tendent à être de plus en plus performantes côté qualité de prise de vue. En haute définition, elles permettent à de jeunes internautes, souvent de jeunes filles, de s’exprimer sur leur dernière sortie shopping, conseil beauté ou voir mêmes tutoriels pour du maquillage, de le faire sans chichi, presque en direct face caméra (ou face webcam) sans montage, sans musique et sans habillage graphique. Une pratique qui a fait beaucoup d’émules que ce soit outre-Atlantique ou ici en Europe. Une de nos stars helvétiques est Alémanique et ne parle que de maquillage face à son ordinateur et pour ses millions d’abonnés.
Côté caméscope simplement posé en face de vous, vous avez bien évidemment pensé aux stars françaises que sont Cyprien ou Norman, mais force est de constater que leur travail est réellement soigné pour ce qui est du montage ou de l’habillage graphique.

Quid du screencast ?
Cette technique qui consiste à enregistrer simplement ce qui se passe sur votre écran. C’est le monde du logiciel, du tutoriel didactique et même du hacking qui s’est emparé de cette façon de faire tant elle est simple à mettre en oeuvre. À vous de choisir si vous accompagnez vos créations d’une bande sonore. Mais le véritable essor du « screencast » vient du jeu vidéo, on parle d’ailleurs de « gameplay » pour résumer la mise en image d’une partie de jeu vidéo enregistrée voir commentée en live. Ce fut un phénomène tel que de nouveaux outils ont vu le jour en marge de la célèbre plateforme Youtube. Prenons par exemple twitch.tv qui propose des solutions bien plus pratiques à tous les gamers qui désirent partager leur expérience sur des jeux vidéos tout cela pour un public qui aura tout loisir de découvrir de nouveaux jeux ou simplement de nouvelles astuces pour se sortir d’une partie bloquée.

La vidéo serait-elle en passe de remplacer l’écrit ?
C’est que nous pourrions croire avec les habitudes des internautes. Une étude française de Médiamétrie//Netratings, publiée en septembre 2014, démontre que 34,4 millions d’internautes avaient regardé au moins une vidéo en ligne sur leur écran, soit 743 000 vidéonautes supplémentaires en un mois (+2%). Un profil bien précis d’utilisateurs puisqu’il s’agit de femmes, entre 25 et 49 ans qui consomment de plus en plus de vidéos sur des portails féminins, des sites de cuisines ou des blogs/site d’information spécialisée. Elles ont passé plus de 3 heures et 51 minutes à regarder des vidéos, soit près de 11 minutes de plus que la moyenne des vidéonautes.

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